Le 1 % artistique à Saint-Denis
Le « 1 % artistique » consiste à consacrer 1% du coût d’une construction publique à la commande ou à l’achat d’une ou plusieurs œuvres d’art originales à des artistes vivants, et à leur installation dans le bâtiment. Enjeu important de la création dans le domaine des arts visuels, le « 1 % » permet à des artistes de tendances diverses de créer des œuvres pour un lieu de vie quotidienne, de collaborer avec des architectes et d’éveiller le public à l’art de notre temps.
Pour choisir une œuvre, un jury composé notamment du Maire et du Ministère de la culture (DRAC Île-de-France) se réunit pour sélectionner un artiste.
Les œuvres réalisées
Les murs ont la parole (2013)
De Nathalie Brevet et Hughes Rochette
C’est un ensemble d’écritures lumineuses en néons blancs positionnés sur les façades du groupe scolaire Anatole-France situé 107 boulevard de la Libération (quartier Pleyel-Confluence). L’œuvre explore un pan particulier du graffiti : une rencontre ludique entre l’univers des mots et de l’enfance, entre l’architecture et l’usage des lieux. On retrouve ainsi « rire » pendant la récréation, « dix lettres » à la bibliothèque et «vive les fleurs » dans les jardins de l’école.
L’autre (2014)
D’Ibai Hernandorena
C'est une sculpture imposante (2,5 x 1,5 mètres) de bronze peint de 900 kilos située sur le parvis du groupe scolaire Lacore-Opaline, 39-41 rue Chaudron (quartier de La Plaine). L’œuvre se déroule comme une aventure autour de la légende du Yéti. Cette mascotte sympathique porte un regard bienveillant sur les enfants de l’école. Elle accompagne aussi le parcours imaginaire d’un élève inquiet d’entrer à l’école primaire raconté dans une bande-dessinée distribuée aux élèves.
Les fantômes de Chamrose (2014)
De Sylvain Gouraud
C'est une série de photos installées dans les salles de restauration du groupe scolaire Jacqueline de Chambrun-La Roseraie situé 47 rue Pinel (quartier Grand Centre-ville). En associant plusieurs portraits d’habitants du quartier dans la même image, le spectateur voit apparaître l’un ou l’autre en fonction de son déplacement. L’artiste a créé un jeu d’apparition et de disparition qui donne aux portraits une dimension fantomatique. Un livre retrace l’ensemble du dispositif artistique.
La collection 22 (2014)
De Marie Dessuant
C'est un ensemble de mobilier en bois (chaises, tabourets, tables et dessertes) dédié à l’espace de convivialité de la Maison de quartier Pierre-Sémard située au 9-11 rue Emile-Chrétien (quartier Delaunay-Belleville-Sémard). Ces mobiliers fabriqués localement, avec des élèves menuisiers et ébénistes du lycée professionnel Frédéric-Bartholdi ont donné lieu à un partenariat entre une filière industrielle et une filière des métiers d’art afin d’échanger des compétences et des techniques.
Ich Gou Rou ( 2016)
De Laurent le Deunff
C'est une installation de sculptures d’animaux imaginaires et dans une végétation luxuriante positionnée aux abords du groupe scolaire Niki-de-Saint-Phalle - Petits cailloux situé 1 bis chemin des Petits Cailloux (quartier de La Plaine). Plus qu’un bestiaire, l’œuvre est une rencontre entre la sculpture et le cadavre exquis, jeu créatif qui permet de composer des animaux imaginaires en assemblant la tête, le buste et les pattes de différents animaux. L’œuvre est accompagnée d’un album de coloriage offert à tous les enfants de l’école.
Archisculptures (2016)
De Sara de Gouy
C'est un ensemble de « sculptures jeux » dans la cour de récréation du groupe scolaire Taos Amrouche-le Cordouan situé 12-14 mail des Maraîchers (quartier de La Plaine). Pensée comme une aire de jeu, chaque figure se prête à une multitude d’usages : grimper, se cacher, glisser, s’asseoir, se reposer, s’accrocher, être en équilibre, passer à travers, entrer, déambuler, etc... L’ensemble des figures géométriques colorées constitue un espace de découvertes ludiques pour les élèves.
Le Grand Jeu (2017)
De Laure du Faÿ et Gonzague Lacombe
C'est une œuvre graphique composée de formes géométriques créées pour le groupe scolaire La Confluence-Pina Bausch situé 55 Rue Charles Michels (quartier Pleyel-Confluence). Conçue comme un jeu de construction de formes préfabriquées, l’œuvre constitue un moyen d’expression pour les élèves. A partir d’ateliers de tampons, les enfants aux côtés des artistes ont réalisé des fresques abstraites et figuratives sur les différents murs intérieurs et extérieurs de leur école.